An 2

Voilà, pour souligner le début de ma 2e année en Algérie, j'ai décidé de reprendre mon blogue. Surtout que vous êtes, semble-t-il, plus nombreux que je le croyais à le lire.

Où en étais-je? Hummm... été 2009. Envoyé tant à l'est qu'à l'ouest de l'Algérie pour des travaux de terrain. Il fait chaud. Très chaud. Les journées sont longues et les fins de semaine courtes. La poussière colle sur la peau, la crème solaire augmentant l'adhérence.

Je rêve de l'action d'Alger, de plages et d'air climatisé... j'arrive plutôt à Skikda, ville industrielle de l'est, région un peu plus conservatrice. À l'hotel, pas d'air climatisé, pas d'internet, pas d'alcool. Une piscine tellement peu invitante que même une longue journée à travailler sous le soleil ne peut me convaincre de m'y risquer. Puis... puis vint le Ramadan, fin août. Tout ce qui était déjà compliqué le devient un peu plus. Je quitte Skikda en septembre pour retourner à Alger...

Janvier 2010? toujours à Alger...

Musique

Plusieurs me demandent ce que les algériens écoutent comme musique... voyons voir.

On entend très peu de musique ici, sauf dans les restaurants où les télés nous renvoient les clips de chanteurs internationaux. En fait, je le réalise surtout lorsque je mets mon ipod. PERSONNE n'a de lecteur mp3 ou de walkman. PERSONNE.

Cela dit, les jeunes qui écoutent de la musique écoutent les succès internationaux commerciaux. Les plus vieux écoutent du Khaled. Dans les soirées on écoutent du raï. J'ai même eu la chance d'écouter du rock Kabyle!

Cela dit, la religion décourage l'écoute de musique qui est souvent porteuse de pensées impures... ce qui doit expliquer en partie le peu de musique que l'on retrouve ici... et le grand nombre de CD d'imam récitant le Coran que beaucoup font jouer à tue-tête dans leur voiture!

Mariage

Comme partout, le mariage en Algérie est une grande fête. Je n'ai pas encore eu le plaisir d'être invité à l'un de ces mariages, mais ne sait-on jamais.

Tout ce que j'en connais, outre la fête chez le voisin qui dure jusqu'à 2h du matin, c'est les cortèges de voiture.

Jusque là, pas très différent de chez nous.

Mais ce qui frappe, c'est la 2e voiture de chaque cortège, derrière la mariée... c'est une voiture orchestre! On y voit toujours 4 ou 5 musiciens en train de jouer alors que le cortège se dirige à la salle de fêtes!

Air Zimbabwe

Ce qui était jusque là qu'un mythe, ce qui n'existait que dans les blages de Michel «Hi Ha Tremblay» Barrette, a pris vie devant mes yeux ce matin.

Devant moi, à l'aéroport d'Alger, un avion d'Air Zimbabwe!!!!

Je fais bien des blagues sur Air Algérie, mais je me sentais quand même plus en sécurité avec eux qu'avec Air Zimbabwe.

Malheureusement, je n'ai pu passer devant l'avion pour confirmer la rumeur que devant tous les avions d'Air Zimbabwe, il est écrit: «Blue bird».

Fin d'une époque

Plusieurs d'entre vous seront tristes d'apprendre la fin d'une grande saga algérienne... J'ai en effet le regret de vous annoncer que:

le centre d'achat est OUVERT!!!

Bon, ça demeure modeste. Sur les 5 étages et la vingtaine de locaux par étage, seulement 2 commerces sont ouverts. Mais, mais... cela est suffisant pour nous donner accès à un ascenseur qui part de mon rez-de-chaussée jusqu'au niveau de Sidi Yahia sans emprunter les 87 marches inégales de l'escalier.

Pratique! Sauf quand on se fait prendre devant une porte verrouillée à la tombée du jour...

N.B. Je vous rassure, le restaurant Quick, lui, est toujours fermé malgré que même le menu y est affiché!

Cafards volants

Bon bon, je sais, ça fait longtemps que je n'ai pas écrit sur mon blogue... mais cette histoire en vaut vraiment la peine!

Je suis depuis mon retour en Algérie à Oran plutôt qu'à Alger. C'est moins intéressant, j'y ai moins d'amis, mais bon, ça pourrait être pire, je pourrais être au Camp #6! J'habite dans un appartement situé dans un bloc de 5 logements tous loués par Dessau. Seul Jean y habite pour l'instant.

Je suis allé voir Jean après 2 jours...

Ian: «Jean, as-tu ça toi, des cafards, dans ton appartement?»
Jean: «Ça arrive, peut-être 1 à toutes les 2 semaines.»
Ian: «Parce que je viens d'en tuer 2 gros aujourd'hui!» (note: je ne parle pas ici des miséreuses coquerelles du Québec... je parle de cafards de plus de 5 cm!)
Jean: «T'as dû ouvrir tes fenêtres.»
Ian: «!??!!??!»
Jean: «Oui, les cafards volent ici, alors si tu laisses tes fenêtres ouvertes, ils vont entrer!»

... rassurant! Depuis ce temps que je garde mes fenêtres fermées!

La prochaine fois, je vous raconte l'histoire des scorpions volants!

La recharge du cellulaire

Ma batterie de cellulaire a de moins en moins d'autonomie. Alors, lorsque je me suis retrouvé coincé à l'aéroport d'Oran (voir autre message) et que ma batterie de cellulaire était à plat, j'ai dû me débrouiller.

C'est alors que j'ai trouvé une prise électrique sur un mur, environ à la hauteur des épaules, tout près d'un policier. Je me suis avancé discrètement avec mon cellulaire et mon chargeur et j'ai inséré ce dernier dans la prise.

Malheureusement, comme la prise n'était pas bien faite, il fallait que je tienne enfoncé mon chargeur pour qu'il reste dans la prise. Imaginez la scène un peu... surtout que j'ai dû le laisser là une dizaine de minutes pour m'assurer de ne pas avoir fait tout ça pour rien.

C'était gênant d'être ainsi positionné en plein coeur de l'aéroport. Ce l'était encore plus quand le policier est venu voir comment ça se passait!

Et encore plus gênant quand j'ai recroisé ce même policier à l'embarquement de l'avion et qui fouillait les passagers!